Le cheval de nuit

Le Cheval de nuit est un hommage à un homme, à un lieu, aux derniers survivants de la grande aventure de l’Ouest américain : leur existence libre et aventureuse au milieu des bêtes, l’affrontement avec les immensités vierges qui, aujourd’hui encore, s’étendent aux confins du Texas, sur les plateaux arides qui longent la frontière avec le Mexique, offrent un cadre exceptionnel à ce western moderne.

Une étrangère, une Française, survient un jour dans ce monde d’hommes. Elle décide de s’installer, de camper à proximité d’une ville fantôme, dont tous les habitants ou presque sont des naufragés de la vie. Qui l’a conduite ici ? Qui la retient ?

Tous les jours elle attend un homme. Elle le guette, le suit à cheval, écoutant ses histoires, qu’elle note afin d’en conserver la trace pour pouvoir, un jour, refaire le chemin. Le vieux Bill est un conteur infatigable, ses mots enchantent. Il a traversé le siècle, la guerre, guidé par sa bonne étoile et la conscience d’être fait pour un seul métier, un seul climat : la vie à cheval sous le soleil du désert.

Pendant les haltes, qui font renaître les attachements, les nostalgies et les fascinations de l’enfance, se dessine peu à peu un portrait. La narratrice s’éprend de l’homme et du pays, forcément inséparables. Chronique d’un regard, du renouvellement des saisons, dans une Amérique rude et désaxée. Sans jamais se déclarer véritablement, un amour singulier se noue.

Mais la sécheresse va s’abattre sur le pays. Se sentant vieillir, Bill, le dernier des cow-boys, se lance de toutes ses forces dans une aventure dont il ne sortira pas indemne.