La Balade de Galway
Thierry Clermont
Un ciel qui bouge, comme l’océan instable, au-dessus du vert tendre et lumineux des prés à l’herbe courte.
L’horizon semble avoir disparu. À en donner le vertige.
Nous sommes à Galway, l’une des pointes les plus occidentales de l’Irlande.
Jamais fantômes n’auront été plus sereins dans un paysage. L’Irlande est une terre habitée par les vivants et les morts. La Balade de Galway leur rend hommage, et Thierry Clermont s’y promène avec les ombres familières de Joyce, Beckett et W.B. Yeats, ou la belle Maeve Brennan jusque sur les îles d’Aran.
Après la pluie, se faufile, malicieux, un petit rongeur curieux dans le vert enchanté et infini des prairies.
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La Balade de Galway
Thierry Clermont
Le silence règne ; je n’ai croisé aucune âme. On goûte la lenteur des heures. Un étrange monument a été dressé dans un petit jardin commémoratif, près du village de Kilmurvey, où avait séjourné Nicolas Bouvier.
C’est une stèle de bronze verdi, plantée dans la caillasse grise, et surmontée de quatre guerriers armés de lances, embarqués sur une pirogue, au ras de l’horizon. Une simple inscription en gaélique : « Liam Ó Flaithearta. 1896-1984 ».