Montana, Suisse, été 1945.

Une maison de santé accueille de jeunes rescapées des camps nazis. Là, dans le cadre majestueux des Alpes suisses, elles vont tenter de se reconstruire, de réapprendre à vivre après l’horreur de la Shoah.

Une équipe de soignants est là pour les aider, d’abord à recouvrer une santé mise à mal, puis à mettre en mots l’horreur qui les hante. Un jeune médecin, plein d’enthousiasme et de bonne volonté, tient le journal de ces longs mois de « convalescence » - une année en tout -, où, dans la succession des saisons, il va remplir son rôle d’accompagnant.

Mais les bons sentiments ne suffisent pas à triompher du mal, et le chemin est hérissé d’embûches. Le jeune homme apprendra qu’il est difficile d’aider l’autre sans se remettre soi-même en cause. D’où ces questions lancinantes : qui a besoin de l’autre ? Qui apporte le plus à l’autre ?

Les Glorieuses Résurrections sont une lente remontée vers la lumière, une expérience quasi spirituelle dont le médecin sortira changé à jamais.

L’écriture d’Alice Dekker sonne clair. Elle dit, dans une extrême simplicité, la difficulté à trouver un sens au pire. Elle montre aussi que le salut peut être une affaire de lumière, de transparence, de rencontre de l’autre. On la suit comme on suivrait une source, comme l’eau cachée sous les herbes.