Ceinture jaune

Philippe Fréling

Au judo, on est toujours, tour à tour, soit uké, soit tori. Tori est celui qui engage l’action, uké est celui qui la reçoit.

Ce sont des enfants. Ils ont dix ans. Ils font du judo. Ils apprennent un art de vivre, et des mots qui ont à la fois du sens et du mystère.

Nous sommes à la fin des années 1960, dans l’Est de la France.

Le narrateur habite entre la ville et la campagne, dans un quartier en construction de hautes tours et de barres HLM. Ce sont des familles d’ouvriers qui viennent s’installer ici, ou des familles de militaires.
Le père du narrateur est militaire, il a fait la guerre, en Algérie. Sa mère, elle, vient du Berry. Il a des frères et une sœur. Mais ça ne compte pas vraiment.
Ce qui compte, c’est être ensemble avec lui, au judo, marcher l’un à côté de l’autre, le soir, en rentrant, se parler, et aussi se voir, se deviner.

Dans Ceinture jaune, l’enfance est réinventée au travers de mille fragments sensuels et romanesques, et les comptes à régler se soldent peut-être moins gentiment qu’il n’y paraît.

En maîtrisant le difficile équilibre entre le rendu de l’écrivain et le discours de l’enfant narrateur, Philippe Fréling, dans ce très beau premier roman, a su éviter les pièges qui menacent les ouvrages sur l’enfance.

Image de couverture de Ceinture jaune
Collection : 1er Mille
août 2007
230 pages - 19.5 €
Dimensions : 13 x 19 cm
ISBN : 9782869597860
9782869597860